Vendredi matin, après 2:30 de vol (encore une très belle expérience avec Easyjet), j'ai atterris à Lisbonne vers 8:30, heure locale (on change de fuseau horaire: heure de Montréal +5, heure de la Suisse-1). Train express (2:30) vers Porto et quelques stations de métro plus loin, enfin le centre-ville. Porto n'est pas une très grande ville, mais il y a plusieurs bâtiments d'origine avec des façades ornées de tuiles de céramique bleues et blanches (ça s'appelle des azulejos). J'ai beaucoup marché la première journée, pour finalement me rendre compte qu'on gagne à marcher lentement car l'intérieur des bâtiments est souvent aménagé de façon très moderne.
Même si l'économie fonctionne avec l'Euro, j'ai été surprise de voir que la vie ne coûte pas très cher ici. Le taux de chômage est extrêmement élevé ici.
J'ai mangé un excellent Bacalhau (plat traditionnel, composé surtout d'un poisson blanc de la famille de la morue, frit ou grillé dans l'huile d'olive) dès mon arrivée, pour un minime 5 euros et une très grande assiette devant moi.
Je n'ai pas manqué de descendre la Rua de Santa Catarina, qui regorge de boutiques modernes (tiens, ce nom de rue me fait penser à une certaine ville que je connais plutôt bien...) pour atteindre la vieille ville.
Au Sud de Porto coule le Rio Douro, fleuve qui se déverse dans l'Atlantique. C'est aussi par cette voie fluviale que le jeune Porto arrivait jadis dans la capitale par bateau pour y vieillir, les vallées de vignes étant situées environ 100km au Nord de Porto.
*** Pour mes lecteurs avides d'en savoir davantage sur le Porto, un billet spécial suit celui-ci avec les détails de mes apprentissages sur le sujet***
On peut se débrouiller en anglais dans les coins touristiques, en français dans les coins très touristiques, et en langage des signes partout ailleurs.
Après avoir longuement sillonné les rues (et pris de multiples photos), je suis passée à la raison même de mon premier intérêt pour Porto, vous aurez deviné lequel. Pour 10euros, "La maison du Porto" m'offrait la dégustation de trois Portos différents. Un blanc, un tawny 10 ans (plutôt ambré) et un Ruby (magnifique rouge). Pour une fille qui ne connaissait à peu près rien au Porto, je dois dire que j'ai été agréablement surprise par les goûts, spécialement le blanc. En prime, une marmelade d'abricot, une de figue et une de pruneau accompagnaient les différents Porto.
Je suis rentrée assez tôt à l'auberge et je me suis permis un modeste 12 heures de sommeil pour repartir du bon pied le lendemain.
Samedi matin, journée grise sur Porto. J'ai gagné rapidement l'auberge suivante pour y déposer mes bagages. La fille de la réception, super sympa et pas beaucoup plus vieille que moi, m'explique qu'elle est architecte mais que le manque d'emplois dans la région pose un gros problème aux jeunes de notre âge. Ils sont un groupe d'amis dont certains sont ingénieurs civils et d'autres, architectes, à avoir loué le bâtiment et l'avoir entièrement rénové pour y fonder une auberge. Ouverte il y a 3 semaine seulement, l'auberge est flambant neuve et je dois dire que le design intérieur est digne de grands architectes modernes. Elle m'a proposé un parcours dans la ville pour ne rien manquer des "musts".
Je voulais aller à la plage, mais la pluie m'a forcé à me réfugier à l'intérieur. Comme la vie est mal faite, j'étais justement tout près d'une cave à Porto qui offre des visite guidées en français!! Visite super intéressante, avec en prime une dégustation de deux portos de la maison à la fin. J'y ai rencontré Pierrette, une gentille dame de Sherbrooke venue visiter son fils qui étudie à l'université de Porto pour un semestre. Comme ça m'a fait penser à toi Mom!! Dans un mois ce sera ton tour!! J'ai soupé avec Pierrette, puis je suis retournée à l'auberge (le match de l'Euro 2012 Portugal-Allemagne était déjà commencé). Nous avons regardé le Portugal faire trop peu, trop tard dans une défaite de 1-0. J'ai longuement discuté avec un des fondateurs de l'auberge qui est aussi ingénieur civil depuis peu. Il m'a expliqué leurs démarches et les détails de rénovation intérieure du bâtiment. Cette rencontre vraiment inspirante a réanimé mon désir d'ouvrir mon propre café un jour. On laisse mijoter l'idée encore.
Dimanche matin, j'ai pris la route de Lisbonne en bus voyageur. Au moment où je publie ces lignes, je serai déjà arrivée à destination. Les photos seront disponibles dès jeudi, lors de mon retour en Suisse. Je quitte Porto avec beaucoup de bons souvenirs, d'excellentes rencontres et (je dois dire) une agréable surprise sur l'ouverture et la chaleur des portugais de cette région.
Prochaine destination: Lisbonne. À suivre...
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